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Courts-Bouillon
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30 septembre 2011

entretien avec Chloé Bury

Chloé Bury, réalisatrice de « Eleanor », vient de terminer la formation de Gobelins Ecole de l’image cette année.
Elle sera présente pour la rencontre à la suite de la séance spéciale animation Gobelins lors de Courts-Bouillon samedi 8 octobre.

 

-Pouvez-vous nous dire ce qui vous a donné envie de vous diriger vers la réalisation de film d’animation ?

J'aime beaucoup de formes d'expression : l'écriture, le théâtre, la musique, le dessin évidemment, et une foule d'activités créatives. Je voulais raconter des histoires, délivrer des messages, mais l'idée de privilégier une forme au détriment des autres me contrariait. Quand on y réfléchit, l'animation c'est un art très multiple et très complet, c'est d'ailleurs là toute la difficulté : le jeu d'acteur, la narration, le rythme, on y fait converger tous ses talents. Dès que je l'ai découverte, l'animation m'a paru être un choix naturel.

 

 

-Nous dire 3 mots sur votre parcours...

 

Après un bac général et une mise à niveau en arts appliqués, je suis d'abord passée par la 3D, avec le DMA d'animation de l'école Estienne, puis par la 2D traditionnelle avec Gobelins, et la 2D numérique via mes stages. J'ai donc ce profil polyvalent et très adaptable à mettre en avant, j'apprends très vite et j'aime varier.

 

 

-Votre film « Eleanor »

 

-Est-ce que vous pouvez nous dire ce qui a inspiré le sujet de votre film, d’une part dans la thématique ?

Eleanor, c'est presque une thèse de psychologie. Comment se sort-on de la solitude et de la dépression ? Qu'est-ce qu'un vrai ami peut faire ? La perte de ce qui nous est cher est-il quelque chose d'entièrement négatif ?

Certains films d'animation m'ont touchée au point de me permettre de surmonter des épreuves, de trouver des réponses et d'aller de l'avant. Ils peuvent se révéler littéralement thérapeutiques. J'ai toujours souhaité un jour pouvoir partager à mon tour un peu de ces petites mais précieuses fables de vie.

 

-et d’autre part dans l’esthétique, le graphisme ? Pouvez-vous nous citer des artistes qui vous ont inspiré ?

D'avantage que les inspirations artistiques, je pense que ces images, ces atmosphères viennent de mes souvenirs, d'impressions fortes de mon enfance. Je suis très "madeleine de Proust". J'ai toujours imaginé Eleanor dans ces teintes brunes vieillottes, j'ai même envisagé un moment de réaliser les décors en carton !

 

-Dans votre film, certains éléments sont énigmatiques, pouvez-vous nous dire quelle place vous avez donné au symbolique ?

Une place importante en effet. A l'instar des contes de fée, les films peuvent refléter des états, des situations que nous pouvons tous vivre intérieurement et leur résolution... tout en abordant le problème en douceur grâce à la symbolique de l'image et la poésie dont on l'habille.

Cela étant, les lectures sont multiples et je laisse le spectateur libre. Mais pour l'anecdote, je pense qu'on reconnaît facilement le clin d’œil à la célèbre chanson des Beatles !

 

-Souvent les films d’animation sont réalisés par des équipe de 3 et 6 étudiants, pour Eleanor, vous étiez seule à la réalisation, est-ce que cela était une volonté de travailler seule ?

Eleanor faisait partie de ces projets que j'ourdis en permanence dans un coin de ma tête et que j'ai à cœur de réaliser dès que j'en trouverai l'opportunité. Or l'opportunité de réaliser un film personnel dans les conditions privilégiées qu'une école telle que Gobelins peut permettre est rare. C'était ma dernière année en tant qu'étudiante pour en profiter. Alors "qui ne tente rien n'a rien", j'ai demandé cette dérogation à l'équipe enseignante et j'ai su les convaincre.

Il faut savoir que malgré tout je n'ai pas fait un travail solitaire, j'ai été très entourée et épaulée ! J'ai adoré les collaborations que j'ai vécues durant cette année et je ne saurais trop remercier toutes ces personnes sans qui le projet n'aurait été possible.

 

Gobelins, l’Ecole de l’image

-Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui voudraient entrer à l’école des Gobelins?

Ce n'est pas juste une question de technique. Le dessin est un pré-requis évidemment, mais ce qui fait la différence parmi les bons dessinateurs, c'est ce que chacun a à apporter individuellement, les étudiants de Gobelins ont tous leur petit truc bien à eux. Il faut beaucoup de caractère, une grande ouverture, et... beaucoup d'opiniâtreté !

 

 

 

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